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Vue de la tente

En vacances, installer nos pénates au bon endroit peut nous offrir de sublimes panoramas. Chaque semaine, nos lecteurs vous présentent leur plus belle photo prise en direct de leur tente.

Nom : Éloïse Boies

Âge : 32 ans

Date du voyage : janvier 2017

Destination : Philippines et Viêtnam

Durée du voyage : deux mois

C’est avec son copain et deux amis qu’Éloïse a visité les Philippines et le Viêtnam pendant deux mois. En bateau, ils sont partis explorer quelques îles. Le soir venu, ils jetaient l’ancre et s’improvisaient un campement rustique, sans matelas ni oreiller. Mais le réveil au lever du soleil, avec le son des vagues et des petits bateaux de pêche, n’avait pas d’égal !

— Evelyne Audet, La Presse

Plein air sacs de couchage

Pour un dodo bien au chaud

La journée a été difficile, froide, humide. Heureusement, un bon gros sac de couchage bien confortable attend sagement dans la tente, prêt à réchauffer et à réconforter le campeur transi.

Avoir le bon sac de couchage est primordial : c’est souvent ce qui fait la différence entre une belle expédition et un insoutenable chemin de croix.

Lorsque vient le temps de choisir un sac de couchage, une première question existentielle se pose : duvet ou synthétique ?

« Il faut savoir à quel point les gens veulent quelque chose de léger et compressible et à quel point ils sont prêts à investir de l’argent et du temps là-dessus », affirme Guylain Bellemare, conseiller à la boutique SAIL de Brossard.

Le duvet est léger et compressible, mais il est généralement plus cher que le synthétique. Et il faut en prendre soin.

Une fois humide, le duvet perd une grande partie de ses qualités isolantes. Il faut donc faire sécher son sac de couchage tous les matins pour éliminer la condensation accumulée durant la nuit. S’il fait soleil, c’est facile. Sinon, c’est plus compliqué. On peut toujours mettre de l’eau bouillante dans une bouteille de type Nalgene et rouler le sac de couchage autour de celle-ci. Ça prend toutefois du temps et de l’organisation.

Comme le climat québécois est plutôt humide, le duvet n’est pas idéal pour des activités de plein air dans la province.

« Si on ne veut pas investir de temps là-dedans, c’est sûr que le duvet est à proscrire. »

— Guylain Bellemare, conseiller à la boutique SAIL de Brossard

Les manufacturiers ont cherché à minimiser ce problème en appliquant un enduit sur le duvet afin de réduire l’absorption d’eau.

« Ça ne va pas régler le problème, mais ça va le retarder, indique M. Bellemare. En outre, cet enduit dure une dizaine de lavages. »

Les limites du synthétique

Au contraire du duvet, le synthétique conserve une bonne partie de ses qualités isolantes lorsqu’il est humide. Il est beaucoup moins cher que le duvet. Mais même si les manufacturiers améliorent sans cesse les fibres synthétiques, un sac de couchage synthétique est moins léger et moins compressible que le duvet et il dure beaucoup moins longtemps.

Un sac de couchage synthétique perdra des qualités isolantes avec les années en raison de la détérioration de la fibre. Au début, par exemple, on peut être bien à 4 oC. Après quelques années d’utilisation, on peut avoir froid s’il fait 10 oC.

« Dans le haut de gamme, on parle maintenant de cycles de compression [le nombre de fois qu’on force le sac de couchage dans le sac de compression], indique M. Bellemare. Si on fait une expédition de 30 jours avec un sac de couchage qui peut passer à travers 40 cycles de compression, on aura une perte d’efficacité après seulement une ou deux années. »

Il n’est pas question de jeter le sac de couchage en question, mais de l’utiliser dans des conditions plus douces.

Un bon duvet peut durer des années et des années sans perdre ses qualités isolantes.

« Le collagène dans le duvet fait en sorte qu’il a beaucoup d’élasticité, indique M. Bellemare. Cette élasticité-là reste très longtemps. »

Et les hybrides ?

Il existe des sacs de couchage hybrides pour profiter des avantages des deux types de fibres : le dessus est en duvet pour bénéficier de sa chaleur et de sa légèreté et le dessous est en fibre synthétique pour économiser.

Les manufacturiers offrent des sacs de couchage d’été (cotés à 4 oC ou plus), trois saisons (cotés typiquement autour de - 9 ou - 7 oC) et d’hiver (- 20, - 30 ou même - 40 oC).

Guylain Bellemare observe toutefois que de plus en plus, les grands manufacturiers comme The North Face, Marmot ou Mountain Hardwear font preuve d’honnêteté en reconnaissant que même si un sac de couchage peut être utilisé, par exemple, à - 7 oC, sa zone de confort tournera plutôt autour de - 1 oC.

« Il y a une règle de base selon laquelle il faut ajouter de 5 à 6 degrés pour les hommes et de 6 à 7 degrés pour les femmes pour obtenir la zone de confort. »

— Guylain Bellemare

Pour les sacs de couchage d’hiver, il faut privilégier le duvet : s’il fait - 25 oC, il fait probablement très sec, le problème d’humidité se pose moins. Et un sac de couchage d’hiver en synthétique pèse lourd et prend pratiquement toute la place dans un sac à dos.

Une question de forme

Une dernière grande question se pose : quelle forme de sac de couchage doit-on choisir ? La momie ou le sac rectangulaire ?

« La momie sera plus chaude parce qu’il y a moins d’espace à réchauffer à l’intérieur, explique M. Bellemare. Elle sera plus légère et plus compressible. »

Mais il ne faut pas être claustrophobe. « Dans une momie, on tourne avec le sac de couchage. Dans un sac rectangulaire, on tourne dedans », note le conseiller.

Les manufacturiers offrent de nouvelles formes de sac, mais l’avenir dira si elles auront du succès : le sac en forme de cacahuète (soit une momie avec un espace plus grand pour les pieds) et le sac dans lequel on peut placer directement son matelas.

Pour certains, le sac rectangulaire peut avoir un avantage : on peut zipper ensemble deux sacs rectangulaires (s’il s’agit du même modèle) et faire dodo à deux.

« Ce n’est pas à conseiller, précise toutefois M. Bellemare. Il y a souvent une relation gagnant-perdant : quelqu’un profite de la chaleur de l’autre, qui donne toute sa chaleur. Et puis, il y a plus d’espace à réchauffer. On risque d’avoir plus froid. On doit se coller plus… mais certains disent que c’est un avantage. »

Une lettre d’amour au Cervin

Dans cette vidéo, le Suisse Christian Mülhauser rend hommage au Cervin, le sommet emblématique de son pays.

50 cm

C’est la taille que peut atteindre la carapace de la tortue serpentine, la plus grosse tortue d’eau douce du Québec.

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